requiem:pour ne pas désespérer .

ces pages écrites voilà plus de 7 ans...d'une

 

certaine façon : mon testament

 

spirituel :

 

pour ma soeur jumelle.....-elle me manque-

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~Le mot « différa(e)nce »

apparaît probablement pour la première fois sous la plume de Derrida dans le texte d'une conférence intitulée « Genèse et structure » et la phénoménologie, prononcée à Cerisy-la-Salle en 1959, reprise ensuite dans L'écriture et la différence (Ed. du Seuil 1967), p. 239. Mais surtout, La différance est le titre d'une conférence prononcée par Derrida le 27 janvier 1968, publiée ensuite dans le Bulletin de la société française de philosophie (juillet-septembre 1968) et dans Théorie d'ensemble (collection Tel Quel) Éditions du Seuil 1968, puis republiée dans Marges – de la philosophie (Éditions de minuit, Paris, 1972, p. 1-29) Dès l'ouverture, Derrida prévient que ce néo-graphisme (la différance) n'est, à la lettre, ni un mot ni un concept, et que l'intervention graphique qui consiste à remplacer le e par un a, « a été calculée dans le procès écrit d'une question sur l'écriture » (p. 4). Si elle concerne bien deux voyelles, elle crée une différence qui « s'écrit ou se lit, mais [...] ne s'entend pas. »(p. 4). Ainsi s'ouvre une série de questions au sujet de l'écriture : « Il n'y a pas d'écriture purement et rigoureusement phonétique » (p. 5). Sous toute écriture dite phonétique prétendant pouvoir dire le sens idéalement et ainsi se passer de l'écriture au sens courant, celle-ci ayant toujours été secondarisée par la métaphysique, il y a un jeu silencieux (donc non-phonétique) de différences (par espacement-temporisation) qui déjà la travaille. Autrement dit, il y a déjà une écriture dans la parole. Il s'agit donc moins, pour Derrida, de reconduire l'opposition entre écriture et parole que de montrer que la seconde inclut (tout en la refoulant) la première. Plus loin, insistant sur le fait que la différance n'est ni un mot ni un concept, Derrida fait remarquer que le verbe différer dit aussi bien ne pas être identique que remettre à plus tard. Mais le nom de différence, lui, n'évoque pas la temporisation, le délai, le détour du remettre à plus tard. Différance au contraire « devrait compenser cette déperdition de sens » (p.8), le a « provenant immédiatement du participe présent (différant) et nous rapprochant de l'action en cours du différer, avant même qu'elle ait produit un effet constitué en différent ou en différence. » (pp.8-9) Derrida souligne qu'en français, la terminaison en ance « reste indécise entre l'actif et le passif » (p. 9). Ainsi, ajoute-t-il, « ce qui se laisse désigner par "différance" n'est ni simplement actif ni simplement passif » (p. 9). La problématique du signe et de l'écriture se précise : c'est parce que la « structure classiquement déterminée du signe [...] présuppose que le signe, différant la présence, n'est pensable qu'à partir de la présence qu'il diffère et en vue de la présence différée qu'on vise à se réapproprier » (p.9), que Derrida interroge ce « caractère de secondarité provisoire du substitut [le signe] » (p.10) et lui oppose une différance « originaire » [guillemets nécessaires, faute de quoi le mot dénote encore une présence], laquelle remet en question l'autorité de la présence ou de son simple contraire symétrique, l'absence ou le manque » (p. 10). Derrida rappelle deux motifs que Saussure estimait inséparables et corrélatifs : l'arbitraire du signe et son caractère différentiel. « Il ne peut y avoir d'arbitraire que parce que le système des signes est constitué par des différences, non par le plein des termes. » (p. 11). La signification ne s'annonce qu'à partir du fonctionnement d'un réseau d'oppositions et de distinctions ; c'est-à-dire de différences « sans termes positifs » (p. 11). Les mots ne sont pas des noyaux compacts. Par conséquent, « le concept signifié n'est jamais présent en lui-même, dans une présence suffisante qui ne renverrait qu'à elle-même. » (p. 11). Tout concept s'inscrit nécessairement dans une chaîne, dans un jeu de différences. La différance est « le mouvement de jeu qui "produit" [...] ces différences, ces effets de différence » (p. 12). La différance est le mouvement « producteur » des différences : elle est le « processus » par lequel les signifiants se substituent à l'infini, entraînant le besoin d'un idéal qui porterait son sens au langage [réf. nécessaire]. Contemporain du structuralisme, Derrida a repensé la différence qui, chez Ferdinand de Saussure (Cours de linguistique générale), donne sens aux éléments signifiants, par rapport à la répétition de la trace durable de l'institution d'un signifié, comme absence au cœur de la présence. Aussi, la « trace »[réf. nécessaire] ne permet pas de remonter à une quelconque origine : les concepts diffèrent, ne sont jamais pleinement en eux-mêmes et sont intriqués malgré leurs apparentes oppositions : il n'y a aucune vérité première externe puisque le supplément constitue l'origine, il n'y a aucune différence transcendantale à poursuivre[réf. nécessaire]. Le philosophe Mikel Dufrenne dans Pour une philosophie non théologique18, s'oppose aux pensées qui donnent le primat à l'expérience de l'absence pure, en particulier Heidegger, Blanchot et Derrida. C'est en absolutisant l'absence, ou en en faisant le ressort de tout ce que nous croyons trouver de consistant que la philosophie prête le flanc aux théologies négatives, et donc à la réintroduction d'une forme de religiosité en philosophie. Ainsi la "différance" est-elle un "concept non-conceptualisable", échappant à toutes les catégories du connaître mais se trouvant à leur source même, à la manière dont le Dieu des mystiques ou l'Un néo-platonicien est ineffable car "au-delà de l'être".

~~Philocalie des Pères neptiques :

         

 

            La Philocalie des Pères neptiques

 

                                                (en grec Φιλοκαλία τῶν Ιερῶν Νηπτικῶν) ou Grande Philocalie grecque est une anthologie de textes écrits entre le IVe et le XVe siècles par des maîtres spirituels de l'orthodoxie1, relevant de l'hésychasme2. Texte important de la spiritualité orthodoxe, elle est principalement découverte dans le monde occidental par les Récits d'un pèlerin russe. La philocalie grecque Cette anthologie de textes inédits ou rares en grec byzantin6 de trente-six auteurs4 (relevant tous du christianisme oriental, à l'exception — seulement apparente — de Jean Cassien7) réalisée par Nicodème l'Hagiorite et Macaire de Corinthe fut publiée en 1782 à Venise1, à l'attention non seulement des moines mais de tout chrétien4. Il semble que la sélection de ces textes relatifs à la prière8 repose sur une tradition « philocalique »9. Cette première édition ne fit toutefois pas grand bruit. Il fallut attendre un siècle pour que paraisse à Athènes, en 1893, une seconde édition légèrement augmentée1. Une troisième édition, dotée d'un index, ne vit le jour qu'entre 1957 et 19631. Quant à l'édition originale, elle est proprement introuvable. Elle l'était d'ailleurs déjà lorsque Migne éditait sa Patrologie grecque : ce n'est qu'après « maintes vaines recherches » que le cardinal Pitra la dénicha et qu'elle put, au fur et à mesure des volumes, intégrer la PG. L'incendie qui réduisit en cendres, en 1868, les ateliers de l'abbé Migne prive néanmoins la PG de Philothée le Sinaïte, de Théognoste et de Calliste Cataphygiotès. Traductions et évolutions soient de ces débuts laborieux, la Philocalie, traduite en slavon par Païssy Velitchkovsky dès 179310, connut un extraordinaire succès. Sous son nom de Dobrotolyoubié10, elle eut huit éditions et fut au XIXe siècle, avec la Bible et le Ménologe de Dimitri de Rostov, la lecture préférée des moines russes. C'est d'ailleurs dans cette Dobrotolyoubié que le « pèlerin russe » des Récits va faire sa découverte de la prière perpétuelle. En 1877, elle fut traduite en russe par Théophane le Reclus10. Mais l'ancien évêque de Tambov et de Vladimir ne se contenta pas de traduire dans la langue parlée ce que Païssy Velitckovsky avait produit en slavon d'église : il en offrit une édition toute revue. Il retira certains auteurs10, soit qu'il les trouvait trop spéculatifs (Calliste Cataphygiotès), soit qu'ils aient été traduits en russe par ailleurs (Pierre Damascène), en ajouta d'autres10 (Éphrem le Syrien, Barsanuphe et Jean de Gaza, Jean Climaque, etc.). La Philocalie a depuis été traduite entièrement ou en partie dans diverses langues dont le roumain (par Dumitru Stăniloae en 1946)10, le français (par Jacques Touraille) et l'anglais. L'enseignement d'Évagreagre a théorisé l’expérience spirituelle des moines du désert dans un langage inspiré de l’enseignement d’Origène. Quoi que son nom ait été inclus dans les condamnations qui ont frappé certains enseignements d'Origène lors des controverses des VIe et VIIe siècles aux conciles de Constantinople de 553 et de 680 (ce qui explique que certaines de ses œuvres aient été transmises sous des noms d'emprunt), l'influence des écrits d'Evagre sur la spiritualité de l’Orient byzantin a été considérable. Par les "Conférences" de Jean Cassien, mais aussi les traductions de Rufin d'Aquilée, cette influence s’est répandue jusqu’en Occident. C’est de lui que provient la formulation systématique de certains grands thèmes de la spiritualité orientale : division de la vie spirituelle en vie active et vie contemplative ; nécessité du dépouillement de toute image et de toute forme pour parvenir à la contemplation ; identification de la prière et de la théologie, qui est connaissance (gnose) de la Trinité ; notion de l’apathie, qui est tout autre chose que l’impassibilité stoïcienne - paix et douceur d’une âme entièrement purifiée par le renoncement et la charité... Pour parvenir à faire silence et réussir à connaître Dieu, le chrétien doit chercher à analyser et à canaliser ses pensées. Évagre en distingue huit qu'il appelle des « logismoï », (qu'on pourrait éventuellement traduire par penchants) : gourmandise, impureté, avarice, mélancolie (= acédie), colère, paresse, vaine gloire et orgueil. C'est ce qui est sans doute à l'origine du système des péchés capitaux ; plus tard, Grégoire le Grand, en imposera 7. Malgré ses mérites incontestables pour la vie monastique, cette mystique « intellectualiste » ne manque pas de susciter certaines réserves en raison même de ses lacunes : Evagre construit un système ascétique et mystique qui se suffit presque à lui-même entre "passions", "contemplations" et "ascèse".

JOB /  L ETAT DE NOTRE INCONSCIENT,

JOB / L ETAT DE NOTRE INCONSCIENT,

~~Je dois dire,

aujourd’hui que j’ai été surpris : A mon approche de qu’est ce que l’orthodoxie, l’inconnaissable et l’inconscient, psychanalyse et foi, David et Jonathan….et autres : Le site des libres penseurs m’apporte pour la première fois un accord, (le droit a la différence.)un autre en Afrique, et deux moines orthodoxes …. Le groupe de Marie-Madeleine Davy .PUIS DES AFRICAINES CATHOLIQUES, et un dominicain : la seule réponse pour eux se résume a une question –vous est prêtre ? (Pour certains je suis un pseudo moine (a Aix), pour d’autres mes écrits me peuvent se situer que dans la prêtrise..).la famille du pope semble m’avoir oublié.(je sais ,qui pour eux vient de temps en temps visiter mes écrits….certains disent que je ne sait pas lire et d’autres que j’écris trop. Par contre, plus aucune agressions par mail,(525 en deux jours).parce que j’avais osé prendre position contre les meneurs de la pétition. Un imbécile allant jusqu'à m’écrire « enfant de chœur de son état. » que j’étais aussi fou que l’évêque JOB, voir encore plus fou-incapable de voir les « ennemis de l’église ».a quand, la nomination du pope comme évêque et de sa femme comme dia-con-esse. ?e t, j’en passe des meilleurs.(ce sont l es avocats qui seront heureux). Les ânes qui comme moi viennent d’Afrique du nord n’ont pas de place dans le savoir, ni dans les savoirs, mais bien dans l’herbe a brouter sur les petits chemins qui conduisent vers le tout AUTRE. Dans tous ces pseudos…je sais, au moins, que je suis un ânes.et c’est donc pour cela que je grimpe au monastère de cantauque, mais oui vous savez ces moines d’orient. Là-bas les ânes sont libres de brouter d’un champ a l’autre et puis là-bas : ils racontent que pour les rameaux / c’est un âne de Jérusalem qui transportaient le CHRIST ET UN AUTRE MOINE AJOUTE QU’A LA NAISSANCE de JESUS, un âne avec son souffle réchauffait l’enfant. Je crois que ceux sont bien les moines, qui sont de grands enfants du BON DIEU. Mon seul péché : c’est de ne pas aimer les tricheurs, les demeurés, ceux qui pettes plus haut que Leurs culs. La guerre d’Algérie a formé mon inconscient.et les fréquentations des arrivistes un profond dégout.(J’ai eu, voilà qqn années, un « grand ou « haut » « fonctionnaire qui n’avait pas été invité a Matignon…l il pleurait pour avoir cette invitation…un cote minable ….)il aurait du être recteur dans une paroisse russe….blanche ou rouge. Mon père spirituel a encore du boulot ! Je viens de répondre a plus de 10 potes, patrons de monastères…des russes semble t- il !ils veulent encore savoir si je suis prêtre !!!! et d’autres qui sont archimandrite ?(je ne sais pas a quoi correspond ce titre !).Plus d’autres qui m’offrent des sites de réflexions réservées entre gens bien…..Méfiance…j’aime le grand air. J’ai donné dans ce type de relation. Je n’aime pas les gens supérieurs.(souvent, je passe prendre un café avec des jeunes magrébins qui viennent d’ouvrir un petit café sur la place du marché).je suis plus a l’aise qu’avec les popes . La question inconsciente, qui émerge c’est qu’il est peut être impensable pour eux de voir qu’un simple laïcs puisse aborder la spiritualité JE ne comprends pas !il y a comme de l’inquiétude ds l’air : dans la question.. Pour d’autre c’est mon approche de l’homme : l’homo (je laisse la sexualité aux malades du sexe).là aussi, confusion entre sensibilité et sexualité (entre la regard et touche pipi) il y a beaucoup de pope qui n’ont résolu leur ’Oedipe. J’ai beau lire et relire mes écrits sur 24h je ne vois pas, ou, prend naissance cette interrogation a ma pseudo fonction.ma réflexion sur l’orthodoxie !l’inconscient et l’inconnaissable !peut importe. Là seule chose que je fais bien : c’est du lien. Laisser le « désir » de DIEU circuler .ça, je sais faire.

mon pays c'est la-bas :un inconscient fait de soleil,de sauterelles,du sabot de l'ane ,et, le parfum des fleurs ,la nuit tombante embaume ma mémoire

mon pays c'est la-bas :un inconscient fait de soleil,de sauterelles,du sabot de l'ane ,et, le parfum des fleurs ,la nuit tombante embaume ma mémoire

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~~Votre âme est un paysage choisi
Que vont charmant masques et bergamasques
Jouant du luth et dansant et quasi Tristes
sous leurs déguisements fantasques.
Tout en chantant sur le mode mineur
L'amour vainqueur et la vie opportune,
Ils n'ont pas l'air de croire à leur bonheur
Et leur chanson se mêle au clair de lune,
Au calme clair de lune triste et beau,
Qui fait rêver les oiseaux dans les arbres
Et sangloter d'extase les jets d'eau,
Les grands jets d'eau sveltes parmi les marbres.

 

Paul Verlaine

~~La connaissance de l’homme exige celle de l’inconscient.

 

Le connaître doit viser à la clarté et à l’impartialité. Mais toute connaissance n’est pas de type mathématique. L’inconscient y joue un rôle, sinon dans l’organisation des données, du moins dans leur arrivée au seuil de la conscience. La vie cognitive* est sous l’influence de l’inconscient. On entend et on comprend (deux mots jadis synonymes) suivant les désirs ou les craintes antérieures, les préjugés, les prénotions. Même un système philosophique est en partie une «affaire de tempérament», non pas dans sa vérité, mais par ses sources et ses préparations souterraines. Les réponses ne sont pas données par l’inconscient mais les questions que se posent les philosophes expriment souvent un moi profond et obscur. La vie active est prolongement de l’inconscient. L’action prend naissance dans les pulsions* qui émanent de l’inconscient. Selon Charles Odier la vie morale a deux sources : le conscient et l’inconscient. Certes la responsabilité relève du conscient, mais la connaissance et la maîtrise de l’inconscient est le seul moyen de nous connaître nous-mêmes et de juger nos désirs et nos craintes. Une autocritique loyale est préférable à une «bonne conscience» illusoire. La vie affective naît dans l’inconscient. On ne choisit pas ses préférences ni ses répulsions. Mais il est très utile de les connaître pour se rendre capable d’agir en connaissance de cause. Négliger l’inconscient serait pratiquer la «politique de l’autruche»* «L’hypothèse de l’inconscient est nécessaire et légitime. Elle est nécessaire parce que les données de la conscience sont extrêmement lacunaires*.» (Sigmund Freud - Métapsychologie ) L’homme ne se limite pas à son corps et à sa conscience claire, n’en déplaise à Descartes. Il faut explorer l’inconscient psychique si l’on veut connaître ce qu’est réellement l’homme. Deuxième partie La connaissance c’est la raison et l’objectivité. Sans mettre en cause l’«utilité» de la connaissance de l’inconscient, on peut considérer qu’il n’y a pas nécessité, ni même opportunité de cette connaissance pour comprendre l’homme. Seule la cure psychanalytique peut révéler l’inconscient. L’inconscient est une zone de la vie psychique actuellement dans l’ombre ou totalement enfouie. On peut penser qu’il est secondaire, très accessoire et parfois même nuisible de la mettre au grand jour. Depuis des siècles les hommes agissent sans s’être aventurés dans ces «profondeurs» dont l’exploration n’est intéressante que lorsqu’il s’agit de soigner un malade. On n’a pas attendu Freud pour connaître l’homme. Moralistes et philosophes ont étudié l’homme avant les découvertes de Freud. Ils n’ignoraient pas forcément l’action du «moi profond» (Leibniz, à la fin du XVII° siècle, évoque certains aspects de ce que Freud appellera l’inconscient) mais ils n’ont pas estimé nécessaire de la connaître pour mener à bien la connaissance et la conduite des hommes. La connaissance de l’inconscient est obstacle à la spontanéité.Si l’inconscient est source d’action et de création, c’est dans la conscience claire que se manifeste la vie. L’exploration de l’inconscient risque d’arrêter l’élan et de réveiller des fantômes qu’il vaut peut-être mieux laisser dormir. «L’inconscient est une méprise sur le moi, c’est une idolâtrie du corps. (...) Un autre Moi me conduit (...). Il faut apprendre à ne pas trop croire à (...) [ce] type d’idée creuse.» (Emile Chartier dit Alain - 81 leçons sur l’esprit et les passions ) Les actes et les paroles qui échappent à ma conscience n’ont pas un sens profond et caché. Je suis ce que je pense et la connaissance de l’être de l’homme n’a pas vraiment besoin de comprendre les mécanismes de l’inconscient. Conclusion «Connais-toi toi-même». Telle est la maxime que pouvaient lire au fronton du temple de Delphes ceux qui venaient interroger les oracles pour connaître leur destin. Cette maxime est toujours d’actualité, l’homme doit se connaître pour vivre mieux. Moralistes et hommes d’action ont toujours tenu compte de l’inconscient psychique (même s’ils ne l’appelaient pas ainsi) et, de nos jours, la connaissance explicite de cette partie de nous-mêmes est absolument indispensable. Il faut se connaître pour utiliser ses propres ressources et éviter les échecs dont les causes peuvent être inconscientes. La sagesse n’exige pas que chacun se fasse psychanalyser mais que chacun apprenne à connaître le plus possible sa vie «profonde». L’inconscient existe. Il n’est pas seulement une hypothèse. Il n’est plus possible de l’ignorer tout en prétendant connaître complètement l’homme?

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~~La "profondeur de l'intime",

dont il est ici question, renvoie à l'expérience primordiale à partir de laquelle se déploie la réflexion de Maître Eckhart : celle de la découverte par l'homme de quelque chose en lui-même qui le dépasse infiniment et lui fait reconnaître sa vocation. Le maître mot de la philosophie de Maître Eckhart est dès lors le "détachement", autrement dit le travail par lequel l'âme s'éloigne de toute chose et d'elle-même afin de devenir semblable à Dieu et de s'unir à lui. Cela suppose non seulement de "délaisser" ou d'"abandonner" tout ce qui est à l'extérieur de soi et détourne l'homme de l'attention à l'essentiel, mais également de s'abandonner soi-même, c'est-à-dire d'abandonner sa volonté propre, de se tourner vers Dieu et de laisser la volonté de celui-ci s'accomplir. Mais cette expérience de l'intime ainsi que Dieu lui-même demeurent de l'ordre de l'indicible. Et Eckhart, pour qui "le silence est plus approprié que le parler", n'a de cesse de dénoncer l'insuffisance du langage, lequel peut tout au plus suggérer ou indiquer une réalité toujours hors d'atteinte. Aussi le théologien doit-il se faire poète et inventer une langue paradoxale et imagée pour exprimer l'inexprimable. Premier philosophe à s'exprimer en allemand, Maître Eckhart invente, en outre, une langue philosophique promise à la riche postérité que l'on sait et crée une terminologie nouvelle dont hériteront, cinq ou six siècles plus tard, Hegel et Heidegger.

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~~ LE REPENTIR CHEZ LES PÈRES DU DÉSERT

Abbé Chamé disait : Mon père abba Anter m’a dit : " Si grands que soient les péchés que j’ai commis, si je fais pénitence, le Seigneur me pardonnera ; mais si mon frère me demande le pardon et que je ne lui pardonne pas, le Seigneur non plus ne me pardonnera pas.

" (Abba 319) Quand abba Agathon le Grand voyait un frère commettre une faute et que l’envie lui venait de réprimander le frère, il se reprenait lui-même et disait : " Agathon, prends garde de ne pas commettre ce péché. " Et après s’être dit cela, il ne réprimandait pas le frère.

(Abba 318) Un frère qui avait commis un péché fut chassé de l’église par le prêtre. Alors abba Bessarion se leva et sortit avec lui en disant : " Moi aussi, je suis un pécheur. "

(Abba 326) Un jour un frère commit une faute à Scété. Il y eut un conseil et on envoya chercher abba Moïse. Mais il ne voulait pas venir. Le prêtre lui envoya donc dire : " Viens, car tout le monde t’attend. " Alors, s’étant levé, il s’en alla prendre une corbeille percée, la remplit de sable et l’emporta sur son dos. Les autres, sortis à sa rencontre, lui dirent : " Qu’est-ce que ceci, Père ? " L’ancien leur dit : " Mes péchés coulent à flot derrière moi et je ne les vois pas, et je viens aujourd’hui pour juger des fautes d’autrui. " Ayant entendu cette parole, ils ne dirent rien au frère mais lui pardonnèrent.

(Abba 327) On disait d’abba Sisoès que, lorsqu’il fur près de mourir, les Pères étant assis auprès de lui, son visage brilla comme le soleil. Et il leur dit : " Voici qu’abba Antoine vient. " Et après un petit moment il dit : " Voici que le coeur des prophètes vient. " Et de nouveau son visage brilla avec plus d’éclat et il dit : " Voici que le choeur des apôtres vient. " Et son visage redoubla encore d’éclat et voici qu’il paraissait parler avec quelques interlocuteurs. Et les anciens lui demandèrent : " Avec qui parles-tu, Père ? " Il dit : " Voici que les anges viennent me prendre, et je supplie qu’on me laisse faire un peu pénitence. " Les anciens lui dirent : " Tu n’as pas besoin de faire pénitence, Père. " Mais il leur dit : " En vérité, je n’ai pas conscience d’avoir commencé. " Et tous reconnurent qu’il était parfait. Et à nouveau son visage redevint subitement comme le soleil, et tous furent saisis de crainte.

(Abba 375) Un frère dit à abba Poemen : " Si je tombe dans une faute lamentable, ma pensée me ronge et me reproche : Pourquoi es-tu tombé ? " L’ancien lui dit : " À l’heure même où l’homme succombe à l’égarement, s’il dit : J’ai péché, aussitôt c’est fini. "

bba 201) Abba Poemen a dit encore : Il y a une voix qui crie à l’homme jusqu’à son dernier souffle : " Aujourd’hui, convertis-toi. "

(Abba 202) Abba Poemen a dit que le bienheureux abba Antoine disait : Le grand exploit de l’homme, c’est de prendre sur lui sa faute devant le Seigneur et de s’attendre à la tentation jusqu’au dernier souffle.

(Abba 207) On demanda à un ancien : " Comment l’âme acquiert-elle l’humilité ? " Il répondit : " En n’étant attentive qu’à ses propres fautes. " (Abba 209) Un frère demanda à abba Poemen : " Que dois-je faire pour mes péchés ? "

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~~ Bob Elkin,

un jeune sculpteur œuvrant dans l’art contemporain, a une relation amoureuse avec une femme divorcée plus âgée, Alex Greville, une fonctionnaire... Parallèlement, Bob, qui est bisexuel, a aussi une liaison avec le docteur Daniel Hirsh, un quinquagénaire BCBG… Bob vit sereinement ses histoires d’amour bien plus qu’Alex et Daniel, au fait de la situation et pressentant confusément qu’aucun d’eux n’aura jamais sa préférence… Après le succès mondial et les Oscars de Macadam Cowboy (1969), retour en Angleterre pour John Schlesinger avec ce Sunday Bloody Sunday. On retrouve donc des préoccupations sociales plus typiquement britannique dans ce qui semble être une continuité de deux de ses plus beaux films, l'inaugural Un amour pas comme les autres (1962) et Darling (1965). Dans le premier, Schlesinger montrait les déboires d'un jeune couple lié presque par la force des choses et voyant se profiler une morne existence dans une cité ouvrière grisâtre. Darling était une des premières œuvres à porter un regard critique sur le Swinging London qui sous la légèreté et l'hédonisme était un nid d'égoïste narcissique rêvant de célébrité. Sunday Bloody Sunday fait une sorte de bilan entrecroisant ces deux univers quelques années plus tard. Chaque dimanche, Bob Elkin (Murray Head) jeune et séduisant artiste contemporain se partage entre les bras d’Alex (Glenda Jackson) jeune femme divorcée et Daniel (Peter Finch) médecin quinquagénaire. Tous deux sont les victimes consentantes de ce ménage à trois où leur bel amant mène le jeu avec indifférence.

le visage peut être un masque!

le visage peut être un masque!

~~Haine, envie et jalousie: psychanalyse du désastre

Nous vivons une période d’accélération culturelle, où l’utilisation des notions de psychologie fait passer dans le langage courant des termes souvent vidés de leur sens qui deviennent, d’un côté, des justifications à tout, ou presque, et de l’autre, parfois, des injures. Cette « psychologisation » des foules et des médias ne constitue pas forcément un progrès humain. Elle est un masque dont se revêtent bien des discours, pour parer au plus pressé : accentuer ou maintenir les forces de refoulement, notamment aux travers des consensus, du bon ton et du socialement correct. Freud en était conscient : « je leur apporte la peste » disait-il en 1909 à Jung et Ferenczi, en parlant des Américains, sur le paquebot qui traversait l’Atlantique. Aujourd’hui encore, dans nos sociétés gavées et surinformées, la psychanalyse garde sa force subversive des premiers jours et « apporte la peste ». Ainsi, contrairement à ce qu’on entend ou lit ça et là, lors d’amalgames réducteurs et déresponsabilisants, il n’est pas possible d’emblée de considérer la jalousie comme un phénomène « normal », même au sein d’une fratrie. La normalité n’existe pas, sauf comme force politique dans un cercle restreint : ce ne sont que des habitudes totémisées que l’on édicte en règles de comportement ou de langage, pour assurer le fonctionnement du groupe et sa « cohérence », face à d’improbables risques, dangers ou « ennemis ». Comme telle, toute normalité est censure qui se masque et ne veut pas dire son nom. Son action délétère est également présente dans nombre d’associations de psychanalystes ; malgré les beaux discours… Très au-delà des multiples phénomènes de rivalités, notamment fraternelles et « oedipiennes », les longues cures aboutissent à l’exploration ardue et souvent douloureuse d’une zone de turbulences et d’instabilités proche de la psychose. Klein, Winnicott, Searles, entre autres, ont insisté sur cette réalité parfois difficile à entendre par les orthodoxes de quelque chapelle qu’ils soient. Tout simplement parce que cette phase d’analyse déboute le clinicien de ces certitudes théoriques et l’exhorte à accepter l’inconnu, à se mettre en recherche et à créer, pour entendre au plus vif ce qui se trame. Au creux de ce « noyau psychotique » ou de ce chaos, parfois champ brûlé et désertique suite à un trauma, il est très fréquent que l’analysant(e) reprenne contact avec des mouvements pulsionnels âcres : notamment, la jalousie, l’envie et la haine… Aussi, parler de jalousie, ou plutôt, parler la jalousie, l’envie et la haine, entraîne sur des chemins escarpés et difficiles .

~~La philosophie de Berdiaev[]

Sa pensée est l'un des sommets de l'existentialisme chrétien. Elle reflète aussi l'influence de Jacob Boehme dont il traduisit[réf. nécessaire] en français le Mysterium Magnum, précédé de deux précieuses études. La philosophie de Berdiaev[modifier Sa pensée est l'un des sommets de l'existentialisme chrétien. Elle reflète aussi l'influence de Jacob Boehme dont il traduisit en français le Mysterium Magnum, précédé de deux précieuses études. Pour Berdiaev, le premier principe n'est pas l'être mais la liberté. À partir de cette liberté, Dieu crée l'homme, l'être libre. La liberté étant par nature irrationnelle peut donc conduire aussi bien au bien qu'au mal. Selon lui, le mal, c'est la liberté qui se retourne contre elle-même, c'est l'asservissement de l'homme par les idoles de l'art, de la science et de la religion qui reproduisent « les rapports d'esclavage et de domination dont est issue l'histoire de l'humanité ». Berdiaev se révolte contre les conceptions rationalistes, déterministes, téléologiques qui brisent le règne de la liberté. Le problème de l'existence humaine est donc celui de sa libération. Ici, Berdiaev fonde une véritable philosophie de la personne qui influencera Emmanuel Mounier et le personnalisme, ou encore le jésuite uruguayen Juan Luis Segundo, théologien de la libération qui fit sa thèse sur lui. L'homme se définit d'abord comme une personne. La personne, catégorie éthique et spirituelle s'oppose à l'individu, catégorie sociologique et naturaliste. La personne n'est pas nature, mais liberté. Contrairement à l'individu qui est partie de l'espèce et de la société, la personne n'est pas la partie d'un tout quelconque. Elle s'oppose aux fausses totalités que forment le monde naturel, la société, l'État, la nation, l'Église, etc. Ces fausses totalités constituent les sources majeures de l'objectivation qui aliène la liberté de l'homme dans des productions qu'il finit par idolâtrer en se soumettant à leur tyrannie. Pour se libérer de toutes les formes d'objectivations aliénantes, Berdiaev prône la redécouverte de l'acte créateur fondé sur un travail d'élimination de la contrainte, de la connaissance et de l'amour, ses forces libératrices qui luttent et se révoltent contre les structures ossifiées, refroidies, inhumaines. Pour se libérer de toutes les formes d'objectivations aliénantes, Berdiaev prône la redécouverte de l'acte créateur fondé sur un travail d'élimination de la contrainte, de la connaissance et de l'amour, ses forces libératrices qui luttent et se révoltent contre les structures ossifiées, refroidies, inhumaines.

requiem:pour ne pas désespérer .
~~Le temps du désir :
essai sur le corps et la parole Denis Vasse Résumé Qu'est-ce que la prière? Est-ce un besoin qui peut être apaisé ou une demande irréductible? Réfléchissant sur celle-ci, l'auteur, psychanalyste, y repère ces éléments majeurs de la problématique du Désir que sont le signifiant, la mort, la loi. Adossé aux textes de Freud, Lacan, Serge Leclaire, l'analyse de l'auteur s'étend à notre société actuelle. ©Electre 2015
La psychanalyse et le religieux : Freud, Jung, Lacan Philippe Julien Résumé Questionnement sur le rapport entre psychanalyse et religion. Sous l'angle historique, l'ouvrage étudie trois courants, Freud, Jung, Lacan, chacun à partir d'une origine familiale différente : juive, protestante, catholique. L'auteur en déduit que la religion n'existe pas, mais qu'il existe des religions particulières s'incarnant dans le psychisme humain. ©Electre 2015
L'ombilic et la voix : deux enfants en analyse Denis Vasse Résumé Partant de dessins de deux enfants, Hector et Coralie, le psychanalyste découvre la fonction symbolique de la clôture ombilicale qui conditionne le jeu de l'ouverture et de la fermeture de tous les autres "trous" du corps. ©Electre 2015
le désir gesticule ,vague de vagues en vagues,il est sans objet....

le désir gesticule ,vague de vagues en vagues,il est sans objet....

requiem:pour ne pas désespérer .

~~La Prière de Jésus appartient au patrimoine spirituel de l’Orthodoxie. Elle s’inscrit dans une tradition dont l’origine remonte aux Pères du désert. Longtemps ignorée dans l’Église latine, en raison de la séparation des Églises d’Orient et d’Occident, elle connaît un rayonnement sans précédent depuis la publication des Récits d’un pèlerin russe. Cet ouvrage anonyme paraît en 1870. Il rapporte des récits d’un pèlerin russe à son père spirituel. Le langage est simple, la profondeur certaine. Peu à peu le lecteur est associé à l’expérience spirituelle de ce pèlerin. Celui-ci ne possède que deux livres : la Bible et la Philocalie, une anthologie d’écrits spirituels du IVe au XIVe s. qui conduisent à l’amour de la Beauté — selon la traduction du mot philocalie—, c’est-à-dire à l’amour de Dieu lui-même. En soi la prière est très simple. C’est une invocation continuelle le saint Nom de Jésus par la reprise de l’une des professions de foi de l’Écriture : celle de Pierre (Mt 16,15), de Marthe (Jn 11,27), ou encore la prière du publicain (Lc 18,13) : Seigneur, Jésus Christ, Fils de Dieu, aie pitié de moi, pécheur. La prière conduit ainsi celui qui la vit de l’intelligence de la raison à l’intelligence du cœur, c’est pourquoi elle est appelée « Prière du cœur ». Hélène Vetter a conçu et réalisé une série d’émissions sur les Pères du désert. Elle vous propose quelques extraits des Récits d’un pèlerin russe.

~~c’est mon approche de l’homme : l’homo (je laisse la sexualité aux malades du sexe).là aussi, confusion entre sensibilité et sexualité (entre la regard et touche pipi) il y a beaucoup de pope qui n’ont résolu leur ’Oedipe. J’ai beau lire et relire mes écrits sur 24h je ne vois pas, ou, prend naissance cette interrogation a ma pseudo fonction.ma réflexion sur l’orthodoxie !l’inconscient et l’inconnaissable !peut importe. Là seule chose que je fais bien : c’est du lien. Laisser le « désir » de DIEU circuler .ça, je sais faire.
requiem:pour ne pas désespérer .
un marabout, prés du village..

un marabout, prés du village..

ICI, à l’intérieure d’une pensée qui procède par détours et

Retours. Ayant pris le parti pris de la folie, il ne peut y avoir, ICI,

Une écriture linéaire.

Altérité et fol en Christ n’est pas, ici, une écriture démonstrative, c’est-à-dire une enquête

Méthodique, qui a partir des données premières, tacherait de parvenir a la solution d’un

Problème donné. Il s’agit ici d’un recueil de regards, de visages tristes et heureux, d’une

Mémoire au bord de la mer :

Testament spirituel, et, interpellations à différentes échelles, et puis des coups de

Gueule, avec comme seul certitude que l’altérité de l’autre est le lieu originel de la

Transcendance.

C’est aller vers le sens (la folie est porteuse de sens) .

Quitter les murs de notre prison, écrit Berdiaef dans philosophie et liberté, c’est-à-dire les

Catégories de la connaissance, l’espace qui écrase, le temps qui détruit, la loi

d’identité ,dont il souligne qu’elle est étrangère à la grande logique du LOGOS qui est une

logique trinitaire, tout cela est provoqué par notre péché contre le sens, par notre refus du

PERE.

amour infini de Dieu pour l'homme.

amour infini de Dieu pour l'homme.

Ah ! il faut que ces bruits et que ce mouvement Entrent dans mes poèmes et disent Pour moi ma vie indicible, ma vie D’enfant qui ne veut rien savoir, sinon Espérer éternellement des choses vagues.

Jouir de la voix n’est pas un thème inconnu en psychanalyse puisque Lacan, on le sait, fait de la voix l’un des possibles supports de l’objet ‘a’. Jusqu’alors la rhétorique réduisait le phénomène vocal à une performance qui devait servir la bonne compréhension et la bonne communication du message, et qu’on incluait comme tel dans l’actio, c’est-à-dire l’extériorisation corporelle et “expressive” du discours. Or telle que l’imagine Barthes (Le plaisir du texte), l’“écriture à haute voix” rompt avec toute forme d’expressivité (subjective) pour renouer avec la jouissance, comme étant directement et concrètement celle de la voix, notamment “par le grain de la voix, qui est un mixte érotique de timbre et de langage”. Certes il ne s’agit pas naïvement de prétendre exprimer les profondeurs charnelles, les rythmes profonds du corps pour en extraire du sens ou bien pour confirmer un sens ; il s’agit d’y voir une pratique autonome à partir du langage et plus précisément de l’écriture, un art qui soit véritablement “corporel” touchant même, écrit Barthes, aux “incidents pulsionnels”. Seule la matérialité des sons peut ainsi traduire ou plutôt causer quelque volupté. Exemple probant : “Il s’agit en effet que le cinéma prenne de très près le son de la parole (...) pour qu’il réussisse à déporter le signifié très loin et à jeter, pour ainsi dire, le corps anonyme de l’acteur dans mon oreille : ça granule, ça grésille, ça caresse, ça rape, ça coupe : ça jouit”.

en fait, c'est le désir qui circule d'un texte à l'autre ,d'une photo a l'autre,il circule entre le blanc des lignes.

puis,le silence de la parole

puis,le silence de la parole

(Analyse de la parabole dite du «Bon Samaritain»)

F.D. : Voilà une parabole qui m'a frappée! Quand j'étais enfant, je l'entendais pendant les vacances... Je l'écoutais éblouie. Puis Monsieur le curé montait en chaire pour son sermon. Sa prédication donnait à peu près ceci : « Mes bien chers frères, Jésus nous demande d'aimer notre prochain. de nous occuper de toutes les détresses, de donner de notre temps, de notre vie pour les malheu­reux. Ne soyons pas égoïstes, tels ce prêtre et ce lévite qui voient et passent outre. »

G.S. : Et vous n'étiez pas d'accord avec cette expli­cation?

F.D. : Ce curé disait l'inverse de ce que je venais d'en­tendre du texte évangélique. Il massacrait cette para-

bole!

Premièrement, le Christ ne blâme ni le prêtre ni le lévite. Il raconte des faits. Il ne juge pas. Faisons de même!

G.S. : Jésus répond à deux questions. La première que faire pour avoir son « nom inscrit dans les cieux »? Et la seconde : « Qui est mon prochain? »

F.D. : Jésus y répond en racontant une parabole. Sur la route de Jérusalem à Jéricho, voilà un homme attaqué par une bande. Il est dépouillé et laissé à demi mort. Arrive un prêtre puis un lévite, tous deux hommes de Dieu pour les juifs. Ils le voient mais s'en écartent pru- demment.

Un Samaritain passe par là, il est en voyage. Il se pro- mène tout seul, peut-être sifflote-t-il, assis sur sa mon- ture.

Puisque tout à l'heure il va mettre le moribond juste- ment sur « sa propre monture », on peut penser qu'il s'agit d'un négociant qui emmène avec lui un âne ou un mulet pour porter ses marchandises tandis qu'il en monte un second. J'invente peut-être, mais je vois les choses de cette manière.

C'est un Samaritain... Ce n'est pas un intellectuel de gauche pour son époque. Ce n'est pas un « pilier de syna- gogue ». Il fait partie de ces gens qui n'ont pas de quoi se vanter : pas d'église, peu de vertus. Ils sont très près de la nature, ils ne sont pas des hommes « spirituels ». Il est comme il est!

Un homme « matériel », pratique... un commerçant sans doute!

Il voit l'homme abandonné sur le bord de la route. Il s'approche. Il a vu. car il avait l'esprit en alerte : comme tout voyageur de l'époque, il se savait menacé par des truands. Sur le bord de la route, en cet homme allongé et blessé, il se reconnaît. Il aurait pu être celui-là. Il le sera peut-être au prochain voyage.

G.S. : Le prêtre, le lévite ne pouvaient donc pas se reconnaître en cet homme matraqué?

F.D. : Bien sûr que non. On n'attaquait pas ces hommes du Temple pour les détrousser.

Et sans doute que ce Samaritain avait un peu de temps et aussi beaucoup de force de caractère pour aller vers cet homme mis à mal. Il le soigne avec ce qu'il a sous la main : il aseptise avec du vin, il masse avec de l'huile. 111e hisse sur sa monture pour le déposer à la première auberge, où il passe, sans doute, aussi la nuit. Le lendemain, il laisse un peu d'argent à l'aubergiste disant qu'il repassera et paiera l'éventuel surplus.

Il a vu, il a secouru, il a mis ce blessé de la vie entre bonnes mains et il continue son chemin. Il vaque main- tenant à ses affaires personnelles. Il s'en va. Jésus ne dit même pas qu'il salue l'homme qu'il a sauvé!

Il a « perdu » ou « donné)) un peu de son temps en mettant cet homme sur sa propre monture, ce qui signifie symboliquement qu'il le prend en charge corporelle- ment : il le porte, il le materne. Il le paterne aussi, puis- qu'il donne de l'argent, ce qui va permettre au blessé de se remettre à flot.

G.S. : Jésus demande : « Qui s'est comporté comme le prochain de cet homme déshumanisé, réduit à l'impuissance corporelle et sociale, et qui, laissé dans l'état où il était, serait mort sans phrase? »

F.D. : Le légiste de répondre : « Le Samaritain, celui qui a pratiqué la miséricorde envers lui.

fait ce Samaritain et comme le disait plus haut votre curé!

F.D. : Ici le Christ ne dit rien de cela.

Qui est le prochain? C'est le Samaritain pour ce pauvre homme battu, volé, dépouillé. C'est le Samaritain qui s'est comporté comme son prochain. Le Christ demande donc au blessé de la route d'aimer ce Samaritain sauveur et de l'aimer comme lui-même.

C'est à celui qui a été sauvé que Jésus enseigne l'amour. Toute sa vie il aimera l'homme dont il a reçu attention, assistance et secours matériels, celui sans qui il ;serait mort. Jamais il ne devra oublier cet homme qui l'a remis en selle.

G.S. : Finalement, le Christ demande de recon­naître toujours une dette vis-à-vis de l'autre, vis- à-vis des « samaritains » de notre vie?

F.D. : Toute notre vie, d'après le Christ, nous avons à reconnaître une dette vis-à-vis de qui nous a épaulés dans un moment où, seuls, nous n'aurions pas pu continuer notre chemin. Que nous le connaissions ou pas, nous sommes en dette vis-à-vis de qui nous secourt dans nos moments de détresse.

G.S. : Nous voilà ainsi éternellement débiteurs, dépendants, esclaves, disons le mot, de qui nous a été de quelque utilité.

F.D. : Non, ni esclaves ni dépendants, librement aimants par gratitude. Le modèle «

F.D. : Non, ni esclaves ni dépendants, librement aimants par gratitude. Le modèle « samaritain » de cet évangile laisse l'autre libre. Il se retire de notre chemin et conti- nue le sien. Cette dette d'amour, de reconnaissance que nous avons envers le connu ou l'inconnu qui nous a aidé, nous ne pouvons la régler qu'en faisant de même avec d'autres.

G.S. : Ainsi les autres à qui nous ferons du bien, que nous dépannerons, nous serviront à régler une dette et à nous donner bonne conscience!

F.D. : Quand tu es « samaritain », dit le Christ, tu dois ignorer et la dette et la reconnaissance.

C'est désintéressé, quand celui qui a accompli un geste généreux n'en a plus aucun souvenir. Il n'a pas à en chas- ser le souvenir. C'est accompli.

C'est un acte de sublimation génitale. C'est comme la mère qui accouche. C'est un acte d'amour. C'est donné. C'est comme dans un coït d'amour, c'est donné.

Mais qui s'en souviendra? L'enfant. Il est en dette d'une vie, en dette de refaire la même chose avec ses enfants ou ses compagnons de vie. Mais non par « devoir », non par «

justice ». C'est un courant d'amour. S'il est stoppé c'est la mort.

Combien de fois n'entend-on pas des gens convaincus d'avoir été charitables ou d'avoir donné, reprocher ensuite aux autres de manquer de reconnaissance : « Quand je pense à tous les sacrifices que j'ai faits pour toi..., maintenant tu me laisses..., tu vas dans un autre pays..., tu épouses la fille dont je ne veux pas... », « Quand je pense à tout ce que j'ai fait pour cet homme, et main­tenant 41 m'abandonne. »

Ce n'est pas au « samaritain » que la reconnaissance est directement manifestée. On pense à ce qu'il a fait pour nous, et on agira de même avec un autre.

Si celui qui a été « charitable » garde en lui une exi­gence vis-à-vis de celui qu'il a un jour aidé, s'il en attend de la reconnaissance, il prouve qu'il cherchait à acheter quelqu'un et qu'il n'était donc pas « samari­tain ».

G.S. : Mais aujourd'hui, qui est notre prochain?

F.D. : Notre prochain, c'est tous ceux qui, à l'occasion du destin, se sont trouvés là quand nous avions besoin d'aide, et nous l'ont donnée, sans que nous l'ayons demandée, et qui nous ont secourus sans même en garder le souvenir. Ils nous ont donné de leur plus-value de vitalité. Ils nous ont pris en charge un temps,' en un lieu où leur destin croisait notre actes aux moments de détresse? C'est l'homme simple, « ma- tériel »? C'est l'homme compatissant, anonyme, qui nous a sauvés du désastre?

F.D. : Oui. Le Christ, qui nous raconte cette parabole pour nous enseigner qui est notre prochain, nous indique que ce prochain est notre complémentaire au moment où notre solitude, notre inconsciente détresse, notre inconscient dénuement, seraient, sans lui, impuissance à survivre.

G.S. : Le prochain, le « samaritain » est un homme, dites-vous. On peut considérer aujourd'hui qu'il se montre prochain par l'intermédiaire d'un orga- nisme », d'un syndicat, d'un parti, d'un « Secours catholique », d'un groupement de consommateurs, de parents d'élèves, de conseillers conjugaux, d'Amnesty International...

F. D. : Tout à fait, c'est l'anonyme sauveteur.

G.S. : Maintenant c'est plus difficile de vivre cette « aventure » du Samaritain : il y a la police pour les bandits, il y a Police-secours pour les blessés. Bien des corps constitués ont pris le relais : médecins, psychologues, avocats, politiciens, etc., et me rendent inutile, irresponsable de ce qui arrive à l'autre et... à moi. Je n'ai plus à m'occuper des gisants de la société. Il y a des gens qui sont payés pour cela.

F.D. : C'est vrai, de nos jours, quand un blessé est étendu sur la route, il y a Police-secours.

En effet, celui qui porte secours prend de sérieux risques! Il devra prouver que ce n'est pas lui qui a provoqué l'accident. Il lui faudra du temps, de la force et même plus que cela : en effet, le blessé reconnais­sant en lui la première personne qu'il a vue peut affirmer, en toute bonne foi, que son sauveur est son agresseur.

Dans les lois humaines, il faut un responsable : a priori si quelqu'un s'occupe d'un blessé, c'est qu'il y est pour quelque chose. C'est louche.

De même pour les auto-stoppeurs dont on est respon­sable si on les prend dans sa voiture!

Les humains ont construit des lois qui sont à l'opposé de l'attitude charitable. Ils culpabilisent la charité.

G.S. : Vous seriez d'accord pour qu'il y ait moins d'institutions, moins d'organisations payées?

F. D. : Non. Je crois que, par la contagion de son éthique, la religion chrétienne a permis la création de lois d'assis­tance. Cette organisation sociale est née d'une sentiment de charité, mais maintenant tous les préposés à ces insti­tutions sont payés, leur travail est devenu anonyme et la cordialité qui se manifeste entre le Samaritain et l'homme volé a généralement disparu entre le représen- tant du corps constitué et celui qui est assisté.

En effet, celui qui porte secours prend de sérieux risques! Il devra prouver que ce n'est pas lui qui a provoqué l'accident. Il lui faudra du temps, de la force et même plus que cela : en effet, le blessé reconnais­sant en lui la première personne qu'il a vue peut affirmer, en toute bonne foi, que son sauveur est son agresseur.

Dans les lois humaines, il faut un responsable : a priori si quelqu'un s'occupe d'un blessé, c'est qu'il y est pour quelque chose. C'est louche.

De même pour les auto-stoppeurs dont on est respon­sable si on les prend dans sa voiture!

Les humains ont construit des lois qui sont à l'opposé de l'attitude charitable. Ils culpabilisent la charité.

G.S. : Vous seriez d'accord pour qu'il y ait moins d'institutions, moins d'organisations payées?

F. D. : Non. Je crois que, par la contagion de son éthique, la religion chrétienne a permis la création de lois d'assis­tance. Cette organisation sociale est née d'une sentiment de charité, mais maintenant tous les préposés à ces insti­tutions sont payés, leur travail est devenu anonyme et la cordialité qui se manifeste entre le Samaritain et l'homme volé a généralement disparu entre le représen- tant du corps constitué et celui qui est assisté.

F.D. : Pas du tout. Je me représente ce Samaritain, comme je l'ai dit, comme un homme d'action à l'esprit positif. Il a vu l'homme blessé comme un autre lui- même et l'a secouru matériellement. Mais il n'aimera pas pour autant toute sa vie l'homme qu'il a secouru. Au bout d'un kilomètre, il a oublié le blessé. Il y pensera sans doute à son retour pour régler l'addition, il en demandera des nouvelles, puis il l'oubliera tout à fait.

Mais celui qui a été secouru, lui, ne devra jamais oublier son sauveur, connu ou inconnu de lui. C'est un commandement tout aussi important que celui d'ai­mer Dieu de tout son coeur, de tout son être.

G.S. : Cette parabole apporte donc un point de vue autre sur les relations des gens entre eux : la reconnaissance, la gratitude vis-à-vis d'inconnus.

F.D. : Il y a plus que cela. Il me semble que cette para­bole apporte deux lumières sur notre manière de vivre.

- D'abord celle de l'amour à vie pour celui qui nous a sauvé alors que nous étions démuni de tout, en état de détresse, abandonné de tous et de nous- même. C'est là la nouveauté de la parabole.

- Ensuite, un exemple de conduite, de façon d'agir. Quand tu as, comme ce Samaritain, un peu de temps et la possibilité matérielle, ne tourne pas le dos à qui tu vois dans la peine.

Quand tu n'es pas occupé à autre chose et que tu as un surplus de vitalité, donne à celui qui, sur ton chemin, est dans le besoin, si tu le peux. Mais n'en fais pas davantage. Ne te

Quand tu n'es pas occupé à autre chose et que tu as un surplus de vitalité, donne à celui qui, sur ton chemin, est dans le besoin, si tu le peux. Mais n'en fais pas davantage. Ne te détourne pas de ton travail. Ne te détourne pas de ton chemin.

Ne sois pas retenu par celui que tu as sauvé.

Ne sois pas lié par la reconnaissance à manifester à celui qui t'a secouru, mais fais comme il a fait.

Ne sois pas arrêté par le souvenir de celui que tu as pu secourir. Souviens-toi que ta survivance, toi aussi, tu la dois à un autre; aime cet autre en ton coeur, et, quand l'occasion s'en présentera, fais pour un autre comme il a fait pour toi.

Cet étranger, ce Samaritain, a agi en tant que frère d'humanité, anonyme, sans distinction d'origine, de race. de religion ni de classe. Que celui qui s'est res- sourcé grâce à lui et s'est réinséré dans la vie sociale à partir de son geste généreux, fasse de même.

C'est cela, me semble-t-il, la charité que le Christ a voulu apporter en sa Nouvelle Alliance.

G.S. : Le Christ nous donne donc quand même en exemple ce Samaritain : nous avons à nous occuper des autres, à donner de notre vie, de notre temps pour les « malheureux », comme le disait votre curé!

UN PETIT VILLAGE.

UN PETIT VILLAGE.

la cathédale d'oran

la cathédale d'oran

~~L’Esprit de l’Orthodoxie...

 

 

                              Ce n’est pas un savoir que tu apprends mais un savoir que tu vis. Voir dans le pauvre qui est au fond de l'église, dont tout le monde se rie et méfie, voir dans ce pauvre le Christ, est une grâce parmi les plus grandes grâces que l'on puisse recevoir. Souhaitons-la à tous. Bonne fête de la Croix! p.Syméon Les Actes des Apôtres, classiquement présentés comme le témoignage direct de l'organisation primordiale des disciples du Christ, établissent clairement les règles d'une propriété collective qui correspond à un socialisme de fait. Le travail comme les biens nécessaires étaient distribués équitablement entre les membres. De plus, une règle supplémentaire existait pour que « les riches » puissent adhérer au mouvement, ils devaient « donner la moitié de leur fortune aux pauvres. » Ce don aux pauvres, pouvant être fait par un don au mouvement qui se chargeait ensuite de la répartition entre ses membres. C'est pourquoi le mouvement Nazôréen, sera aussi appelé Ebionite — ebyon signifiant pauvre en Hébreu. Ce travail de distribution étant considéré comme étant extrêmement important, puisque afin que la justice dans la répartition soit respectée et notamment en direction des veuves des juifs hellénisés (les hellénistes), un « groupe des sept » sera formé à Jérusalem, comprenant des membres extrêmement important de la communauté comme Étienne ou Philippe, dont on ne sait pas trop d'ailleurs si ce n'est pas le même que le Philippe, membre du « groupe des douze ». Les règles particulières à destination des riches, se trouvent exprimées dans les évangiles, dans les Actes des Apôtres, mais aussi avec une grande force dans l'épître de Jacques, « le frère du Seigneur », selon Paul de Tarse. Ce dernier indique d'ailleurs dans l'une de ses lettres, que Jésus « s'était fait pauvre de riche qu'il était. » Le désir premier, fondamental et permanent de tout chrétien est le désir de Dieu, ce que les Pères appellent la métanoïa, cette unification et ce retournement de notre intellect et notre coeur par lequel nous cherchons à nous tourner vers Dieu, vers les choses d’en-haut, vers la Lumière divine, la Lumière du Christ qui illumine tout homme en venant dans le monde (Jn 1,9), rejetant ainsi les oeuvres des ténèbres, le Diable, le péché. Les premiers mots de Jésus au début de sa vie publique sont un appel à la conversion : Repentez-vous, car le Royaume des Cieux est proche (Mt 4,17). Ce repentir et cette conversion doivent accompagner la vie chrétienne depuis la naissance par l’Esprit Saint dans le baptême jusqu’au dernier soupir, car sans elle nous retournons vers les ténèbres, le néant et la mort. C’est le sens même de la métanoïa, mot grec formé de deux racines : meta, qui veut dire « au-delà, changement, transformation » et noûs, « esprit, intellect ». Le mot français « repentir » est parfois utilisé pour traduire métanoïa, mais l’expression « conversion de l’esprit » transmet mieux la profondeur du sens spirituel qui est entendu lorsque les Pères nous parlent de la métanoïa. Il est important de distinguer le repentir de la culpabilité. Si le repentir véritable est le retournement de l’esprit vers Dieu, en étant confiant que le Dieu de miséricorde pardonne les fautes, la culpabilité est un enfermement de l’esprit sur lui-même, sur ses manquements et ses péchés. La culpabilité doute de la miséricorde et du pardon divins ; elle mène au découragement et même au désespoir. La culpabilité est une fausse humilité et l'orgueil déguisé par l'Ennemi : l'humilité véritable est reconnaît sa faute et accepte le pardon de Dieu. Sur le chemin, le chrétien garde le souvenir de ses fautes, c'est-à-dire de sa responsabilité, et non de sa culpabilité ; l’un est salutaire, l’autre diabolique. C’est donc dans un constant esprit de conversion que le chrétien chemine vers Dieu. La grâce de la conversion est celle du baptême, qui nous transforme en « hommes nouveaux », ayant été purifiés dans le Christ par l’Esprit Saint. Mais en cette vie nous sommes toujours des pèlerins, nous sommes toujours en route. Jusqu'au terme de notre voyage, les obstacles, les détournements, les égarements en dehors du Chemin qu’est le Christ (Jn 14,6), nous guettent de tous les cotés. Nous prenons facilement de faux chemins qui nous éloignent de Dieu, nous nous perdons sur les routes tortueuses qui mènent tous à la mort, en dépit de leurs apparences parfois attrayantes, non seulement du la mort du corps, mais aussi de l’âme. Car l’âme sans Dieu est déjà « morte », privée de sa Source et de sa Nourriture. L’Église nous propose à chaque instant, tout au long de l’année, des moyens pour nous rappeler le chemin que nous devons suivre. Ce sont notamment la participation à la vie sacramentelle de l'Église, en particulier l'Eucharistie, la célébration de la Divine Liturgie les dimanches et les grandes fêtes. Il y a cependant une période de l’année liturgique pendant laquelle l’Église nous invite spécialement à lutter contre les ténèbres et le péché, et à purifier l’homme intérieur, dans une longue préparation qui nous permette d'entrer pleinement dans les mystères de la Semaine Sainte, de vivre la Passion de Notre Seigneur, de mourir avec lui, afin de pouvoir, le matin de Pâques, ressusciter avec lui et partager le Royaume préparé pour nous dès avant la création du monde. Cette période est le Grand Carême, la « Sainte Quarantaine » qui précède Pâques. Deux attitudes fondamentales caractérisent le Carême, attitudes qui trouvent une juste réflexion dans l’expression la « radieuse tristesse ». Nous sommes tristes parce que nous sommes conscients de nos manquements, de nos égarements loin du bon chemin menant à Dieu ; nous sommes tristes parce que nous sommes conscients d’être loin de la perfection en Christ, de la sainteté à laquelle nous sommes appelés (Mt 5,48). Mais en même temps notre tristesse est illuminée par la conscience de l’amour de Dieu, « seul ami des hommes », de la miséricorde divine dans laquelle nous pouvons placer toute notre confiance. Comme le Fils prodigue, nous savons que notre Dieu nous attend avec un vêtement neuf et un anneau pour notre doigt, dès que nous faisons le moindre effort pour retourner vers lui et entrer dans le repentir, la métanoïa (cf. Lc 15,20-24). Notre tristesse est radieuse parce qu’elle est illuminée par la Lumière de la Résurrection du Christ, qui nous ressuscite afin que nous puissions entrer avec lui dans le Royaume du Père. Ces deux mouvements de l’âme, en apparence contradictoires, doivent animer le chrétien tout au long de l'année et spécialement en vue de sa participation à l’oeuvre du Grand Carême, oeuvre à la fois personnelle et collective. Car si la métanoïa est un geste profondément personnel, il trouve une expression dans les rituels et les conseils de l’Église, dans la communauté chrétienne dont nous faisons partie. Bien que nous devons obligatoirement oeuvrer seul, nous devons aussi partager notre « douloureuse joie » - autre expression chère aux orthodoxes - avec nos frères et nos soeurs qui cheminent avec nous. Nous pouvons tirer inspiration, courage et ressources de ce partage, en particulier le partage de la richesse des moyens que l’Église met à notre disposition pendant le Carême. Tous ces moyens peuvent se résumer à deux pratiques principales, la prière et le jeûne : Ce genre de démon ne peut s’en aller, sinon par la prière et le jeûne (Mt 17,21). Prière à la fois personnelle et collective : en plus d’un approfondissement de la prière personnelle, l’Église nous propose des périodes de prière - des offices spéciaux - qui nous parlent avec une grande éloquence de paroles et de gestes symboliques et qui nous invitent à entrer l’expérience de cette conversion de l’âme essentielle à la vie chrétienne. Le jeûne qu'elle nous invite à accomplir est à la fois alimentaire et spirituel, car le jeûne auquel nous sommes appelés est aussi un jeûne de l'âme, une purification par l'ascèse des passions, ces habitudes qui nous empêchent d'avancer vers Dieu. C'est aussi un jeûne à la fois personnel et collectif : en plus du jeûne personnel, l’Église tout entière vit le temps de Carême comme période de jeûne. Le Grand Carême, c’est l’Église en tant que préparation et attente de l’accomplissement de l’oeuvre du salut. Les Pages Métanoïa ont pour objectif de présenter quelques éléments de ce mouvement de la conversion de l’âme, à la fois sur un plan général et plus particulièrement en ce qui concerne le Grand Carême, ce « printemps de l’âme » - ce n’est pas par hasard que le Grand Carême tombe au printemps, cette période du renouvellement de la nature, de l’explosion de la vie nouvelle après le passage sombre de l’hiver. La métanoïa, comme nous l’avons suggéré, doit être l’attitude fondamentale de tout chrétien, mais le Grand Carême tel qu’il est vécu dans l’Église orthodoxe possède des aspects qui lui sont propres. La présentation de ceux-ci peut servir, nous le souhaitons, de rappel ou d’approfondissement pour nos visiteurs orthodoxes, et d’introduction pour nos visiteurs non-orthodoxes. Car tous sont invités à entrer, avec nous, dans la « radieuse tristesse » de l’âme du chrétien devant son Seigneur et son Dieu. Nous avons choisi saint Jean Baptiste comme patron de ces Pages Métanoïa : le Précurseur du Christ, le dernier des prophètes, il fait le lien entre l’Ancien Testament et le Nouveau Testament, en appelant les hommes à la repentance, car le Royaume de Cieux est proche (Mt 3,2). Le Christ qui lui-même, « le seul sans péché », vient à Jean Baptiste pour se faire baptiser, mais par son baptême, c’est le Christ qui sanctifie les eaux du Jourdain, qui deviennent les eaux purificatrices et libératrices du baptême chrétien. Et comme patron des pages sur le jeune, nous proposons le prophète Élie, dont l’expérience démontre que c’est Dieu qui nourrit l’homme, et non la nourriture terrestre consommée sans Dieu, comme Adam tenta de le faire (cf. 1 R 17,2-6 ; 19,5-8). La première des Pages Métanoïa nous présente des textes du Nouveau Testament sur la conversion et le repentir, y compris les Évangiles des dimanches de la période de l’avant-Carême, pendant laquelle l’Église prépare notre esprit pour entrer dans la Grand Carême. La tradition des Pères concernant le repentir est représentée par des Paroles des Pères du Désert, ainsi que par des écrits de saint Silouane l’Athonite. • Ruslan Zaripov, Iosif Cosma et 2 autres personnes aiment ça. • «Notre expérience quotidienne la plus personnelle nous met en présence d’idées qui nous viennent sans que nous en connaissions l’origine, et de résultats de pensée dont l’élabration nous est demeurée cachée.» (Sigmund Freud - Métapsychologie ) Que montre Lacan ? Que le désir n'est pas une fonction biologique ; qu'il n'est pas coordonné à un objet naturel ; que son objet est fantasmatique. De ce fait, le désir est extravagant. Il est insaisissable à qui veut le maîtriser. Il vous joue des tours. Mais aussi, s'il n'est pas reconnu, il fabrique du symptôme. Dans une analyse, il s'agit d'interpréter, c'est-à-dire de lire dans le symptôme le message de désir qu'il recèle. Si le désir déroute, il suscite en contrepartie l'invention d'artifices jouant le rôle de boussole. Une espèce animale a sa boussole naturelle, qui est unique. Dans l'espèce humaine, les boussoles sont multiples : ce sont des montages signifiants, des discours. Ils disent ce qu'il faut faire : comment penser, comment jouir, comment se reproduire. Cependant, le fantasme de chacun demeure irréductible aux idéaux communs. Jusqu'à une époque récente, nos boussoles, si diverses qu'elles soient, indiquaient toutes le même nord : le Père. On croyait le patriarcat un invariant anthropologique. Son déclin s'est accéléré avec l'égalité des conditions, la montée en puissance du capitalisme, la domination de la technique. Nous sommes en phase de sortie de l'âge du Père. Un autre discours est en voie de supplanter l'ancien. L'innovation à la place de la tradition. Plutôt que la hiérarchie, le réseau. L'attrait de l'avenir l'emporte sur le poids du passé. Le féminin prend le pas sur le viril. Là où c'était un ordre immuable, des flux transformationnels repoussent incessamment toute limite. Freud est de l'âge du Père. Il a beaucoup fait pour le sauver. L'Église a fini par s'en apercevoir. Lacan a suivi la voie frayée par Freud, mais elle l'a conduit à poser que le Père est un symptôme. Il le montre ici sur l'exemple d'Hamlet. Ce que l'on a retenu de Lacan - la formalisation de l'OEdipe, l'accent mis sur le Nom-du-Père - n'était que son point de départ. Le Séminaire VI déjà le remanie : l'OEdipe n'est pas la solution unique du désir, c'est seulement sa forme normalisée ; celle-ci est pathogène ; elle n'épuise pas le destin du désir. D'où l'éloge de la perversion qui termine le volume. Lacan lui donne la valeur d'une rébellion contre les identifications assurant le maintien de la routine sociale. Ce Séminaire annonçait «le remaniement des conformismes antérieurement instaurés, voire leur éclatement».

 

Nous y sommes. Lacan parle de nous. Jacques-Alain Miller tout en étant provocant:(légèrement provocateur)

 

. (remettant en cause,cette orthodoxie de breloques )

 

cet ordre établi,ou ce désordre établi dont E. Mounier parlait)et comme chantait Brel "les bourgeois c'est comme les cochons :plus sa devient vieux, , plus c 'est con ! -fusent ils orthodoxe. je parle de moi. C EST ÉVIDENT° a 70 ans ,il est temps de laisser la place aux jeunes!ou tout au moins ne pas chercher la première place! pour autant ,c'est bien ,la seule passion qui habite notre vie,la seule folie en cette fin de vie.

 

Cette rencontre avec DIEU. Comment suivre JÉSUS? c'est la seule folie qui doit nous habiter.en cette fin du voyage. ce f b est aussi,et , surtout : une réflexion: - théologique - spirituelle. - philosophique . -sans oublier d'en rire ! elle évoque,invite a découvrir une certaine idée de l'orthodoxie,au delà des conventions ,des codes .ici,tout est a recomposer,après avoir déconstruit.;c'est une invitation au voyage,a l'humanité de la folie.et la folie des fols en Christ. Je t’offre ces textes, …

je respire. On me propose de la transformer en livre(pour l’instant, je ne prends pas de décision .) Mais, il a un temps de vie limité(lundi de pâque.). Plus de 22 livres en lien, les un les autres….je sais que ton église et son pope ne partageront pas ma vision (le tsarisme et le communisme c’et une autre histoire.). En Christ au dela des passions tres humaines

richard

le désir gesticule ,testicule,puis avec le temps se transforme pour un amour fou ,infini ,indicible indocile....en écho les fols en CHRIST......

le désir gesticule ,testicule,puis avec le temps se transforme pour un amour fou ,infini ,indicible indocile....en écho les fols en CHRIST......

En 1933 mourait Constantin Cavafy. D'origine grecque, il est un des plus grands poètes du XXème siècle. Son œuvre constitue une extraordinaire sociologie poétique de la drague. C'est à Alexandrie, en Egypte, dans le quartier grec de la grande cité méditerranéenne, que Cavafy est né en 1863.

Il y mourra, ne l'ayant guère quittée sinon pour quelques années de son adolescence où il vit à Londres et un voyage en Grèce à la fin de sa vie. Sa vie sociale sera celle d'un modeste employé, ponctuel, à la situation matérielle souvent précaire. Il est décrit parcourant inlassablement le quartier grec d'Alexandrie - ruelles étroites, lieux louches, souvent sordides - ou assis aux terrasses des cafés. Une vie qui semble jusqu'au mythe revendiquer avec arrogance l'absence d'événements, de projets, d'ambitions. Comme si rien ne devait le distraire de son regard : l'amour le plus voluptueux des garçons et de l'écriture. Avec cette impersonnalité que porte son œuvre, voilà peut-être le détachement le plus exemplaire de l'hédoniste.

DANS LA RUE

Son visage sympathique, un peu pâle, ses yeux bruns légèrement cernés. Il a vingt-cinq ans, mais il en paraît plutôt vingt. Ses vêtements ont je ne sais quoi de bohème : quelque chose dans la couleur de la cravate, la forme du col. Il marche sans but dans la rue, comme hypnotisé encore par le plaisir défendu - le plaisir entre tous défendu qu’il vient d’obtenir.

Constantin CAVAFY (page 129)

Roland Barthes disait de l'acte de la drague qu'il était «un acte qui se répète mais dont le contenu est d'une primeur absolue... La drague met l'accent sur la première fois... Dans ce privilège inouï: celui d'être retiré de toute répétition».

Voilà bien, avec tous les thèmes qui l'accompagnent, ce que nous restitue l'œuvre poétique de Cavafy. Œuvre qui se présente dans un choix d'écriture qui, du reste, passionna Barthes : le fragment. Le récit bref s'offre dans une superbe évidence qui ne doit pas tromper, celle de la première rencontre, du regard, d'une tension, de la séduction, de la volupté, et poétiquement au plus fort de la sidération.

On pourrait commenter longuement la référence inlassable, chez Cavafy, aux mythologies grecques (Voir à ce sujet la présentation de Marguerite Yourcenar.) Mais ces mythologies ne désignent pas suffisamment le jeu d'écriture de Cavafy : il y a le goût d'une double référence. La mythologie grecque élève ses poèmes à l'intemporalité, la mémoire maniaque de la drague leur insuffle le sang du vécu.

Mémoire imprécise et si exacte à la fois. Véritable jeu poétique. Les textes de Cavafy rapportent tantôt l'âge du garçon dragué, tantôt le jour de la rencontre, dans un décor social qui est celui d'une dérive dans la ville. Hôtels, ruelles, cafés, se succèdent comme autant de superbes énigmes.

L'ensemble de son œuvre ne paraîtra qu’après sa mort, Cavafy se souciant fort peu, de son vivant, d'être édité. Mais très vite elle connaîtra une réputation secrète et considérable en Europe. Cette œuvre s'impose comme celle d'un homme d'âge mûr, d'une sereine nostalgie. Dans ce lieu de vertige : la mémoire et sa fulgurance ; tout près de l'oubli. Dans une éthique, un drame, celui d’un hédoniste.

Pourquoi ne voit-on pas Dieu ?

Sophie de Villeneuve : Dieu, personne ne l'a jamais contemplé, dit saint Jean, et dans l'Ancien Testament, il nous est dit que Moïse ne le voit que de dos. Comment entrer en relation avec un Dieu si mystérieux et invisible ? Et d'abord, Dieu n'apparaît-il jamais, comme la Vierge ?

Franck Javary : Non. Il existe des apparitions de Marie, du Christ en son humanité, des saints, mais Dieu, nul ne l'a jamais vu. Il dit lui-même à Moïse : on ne peut pas voir ma face et vivre. La vision directe de Dieu ne nous est pas possible. Nous ne sommes pas capables de soutenir la gloire, la splendeur de Dieu sur cette terre, dans notre condition actuelle.

Nous ne pouvons pas entrer en contact avec son regard ?

F. J. : C'est comme le soleil que l'on ne peut pas regarder directement. La gloire de Dieu dépasse notre capacité de l'accueillir. Et puis, je ne peux voir, toucher et sentir que des choses appartenant à cet univers matériel, or Dieu ne fait pas partie de l'univers qu'il a créé. Il l'englobe, il le porte, mais il ne fait pas partie des réalités que je peux vérifier par moi-même.

Dans l'Évangile, Jésus dit : "Qui m'a vu a vu le Père". Qu'est-ce que cela veut dire?

F. J. : Dieu se fait voir par son amour, et son amour, c'est le Fils qui vient parmi nous. Saint Paul, dans l'épître aux Colossiens, dit que Jésus est "l'image du Dieu invisible". Ce que nous ne pouvons pas contempler de manière directe, nous pouvons le voir en Jésus, en sa bonté, en son action… "Qui m'a vu a vu le Père" : c'est magnifique, Dieu veut être vu.

Il veut bien se laisser voir?

F. J. : Il veut bien se laisser voir en son Fils, parce que le Fils est le chemin vers le Père. Jésus, sur un léger ton de regret, dit à Philippe : "Tu demandes encore à voir le Père, mais qui m'a vu a vu le Père. Tu le vois en me voyant."

Jésus avait une apparence terrestre. Est-ce que cette apparence mène à voir Dieu?

F. J. : Il a plus qu'une apparence terrestre. Il est vrai Dieu et vrai homme. Dans son action messianique, dans sa prédication, dans sa bonté, dans ses guérisons et ses miracles, dans le fait qu'il donne sa vie sur la Croix, qu'il meurt et qu'il ressuscite, c'est le mystère de Dieu qui a habité parmi nous. C'est le cœur de la foi chrétienne. Si Dieu est invisible, il veut se faire connaître. Et il se fait connaître en son Fils, qui vient parmi nous, afin que nous puissions toucher, "palper" comme disait saint Jean, quelque chose du mystère de Dieu.

Donc, c'est regardant Jésus agir que l'on peut comprendre qui est Dieu?

F. J. : C'est ce que dit Jésus à Philippe, juste avant sa Passion. "Dieu a tant aimé le monde" qu'il lui a donné son Fils, et c'est cet amour que nous voyons en Jésus. Cela ne veut pas dire que le mystère du Christ, vrai Dieu et vrai homme, est à notre portée. Mais il est venu pour que nous ne découragions pas, pour que nous puissions connaître et aimer Celui qui nous a créés.

Jésus est à moitié homme. Est-ce que, dans notre humanité à nous aussi, Dieu se montre?

F. J. : Il faut peut-être dire plutôt que Jésus est tout entier homme et tout entier Dieu. Dans son humanité, nous touchons l'amour Dieu. Et Jésus veut que ce soit vrai aussi pour nous. Dans la vie des saints, c'est bien un reflet de l'amour de Dieu que nous rencontrons, de manière très concrète, très incarnée. Bien sûr les saints ne sont pas le Christ, mais ils en sont les disciples. Nous aussi sommes appelés à l'être, pour que, malgré notre faiblesse et notre péché, ou puisse toucher quelque chose du mystère de Dieu à travers les chrétiens et l'Église.

Certains sont plus facilement que d'autres le reflet de Dieu?

F. J. : C'est le propre des saints. Un saint est tellement accordé à la volonté de Dieu qu'en le voyant, on se dit que Dieu agit en lui. Au Moyen-Age, on appelait saint François d'Assise "l'Autre Christ". Cela peut nous paraître choquant, mais cette formule est très juste. François n'a pas remplacé le Christ, mais il a agi si fidèlement au Christ qu'il en était comme l'actualisation, il renvoyait vers lui. En le regardant, on ne peut que se dire que c'est Dieu qui agit en cet homme. Tant d'amour ne peut pas venir d'une simple capacité naturelle.

La caractéristique de la sainteté, c'est l'amour?

F. J. : Bien sûr, l'amour qui se donne, qui donne sa vie jusqu'au bout, voilà l'amour qui vient de Dieu. C'est d'ailleurs ainsi que bien des gens découvrent Dieu, dans cet amour qui vient de plus loin que nous.

Dire que nous sommes faits à l'image de Dieu signifie-t-il que nous sommes tous capables de lui ressembler?

F. J. : Dieu a mis en nous une empreinte, qui fait que nous sommes capables d'aimer selon le chemin de Dieu, bien sûr de manière toujours imparfaite. Nous sommes capables de connaître Dieu. Il y a en nous une capacité spirituelle, l'âme, à l'image de Dieu.

Pour ce patient, la peur inconsciente de l’acte sexuel tire son origine de plusieurs éléments : l’angoisse inconsciente de castration (les arbres coupés), la peur du trou dont il ne peut retirer le doigt, la scène des chiens, la parole du père (j’ai mal), la serviette tâchée de sang, la culpabilité éprouvée lors des jeux sexuels, la peur associée à la masturbation de l’adolescence et aux maladies que l’on peut attraper avec les femmes (le livre donné par le père), enfin la main de la mère sur le pénis suivi de son effet a suscité un plaisir dont la représentation a été refoulée dans l’inconscient.

Pour ce patient, la peur inconsciente de l’acte sexuel tire son origine de plusieurs éléments : l’angoisse inconsciente de castration (les arbres coupés), la peur du trou dont il ne peut retirer le doigt, la scène des chiens, la parole du père (j’ai mal), la serviette tâchée de sang, la culpabilité éprouvée lors des jeux sexuels, la peur associée à la masturbation de l’adolescence et aux maladies que l’on peut attraper avec les femmes (le livre donné par le père), enfin la main de la mère sur le pénis suivi de son effet a suscité un plaisir dont la représentation a été refoulée dans l’inconscient.

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